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3. Aménager le parcellaire 3. Aménager le parcellaire

Des aménagements sont souvent nécessaires pour augmenter le nombre d'hectares pâturables et fluidifier la circulation des animaux.

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L'analyse des points forts et des points faibles de toutes les parcelles se situant dans un rayon d'un kilomètre autour des bâtiments d'élevage est un prérequis pour organiser efficacement le pâturage. De simples aménagements, internes à la structure, permettent souvent d'augmenter le nombre de parcelles pâturables et concourent à la simplification du travail quotidien.

LES CHEMINS, LA PIERRE ANGULAIRE DU PÂTURAGE

La valorisation des surfaces accessibles passe notamment par la création et/ou l'aménagement des chemins. Avec un grand troupeau, il faut rechercher à simplifier au maximum les déplacements et à réduire les temps de trajet. Ne pas hésiter à aménager un chemin là où c'est nécessaire !

A proximité du bâtiment, le réseau primaire sera le plus sollicité car emprunté quotidiennement par le troupeau, qui plus est de taille importante. Une largeur de 5 m est l'idéal. Les engins agricoles doivent pouvoir y circuler.

Le réseau secondaire accueille un revêtement moins sophistiqué et peut être moins large si le passage d'engins n'est pas prévu.

Tout au long de l'itinéraire des animaux, mieux vaut éviter les virages serrés où les vaches risqueraient de tourner sur place. Ce phénomène appelé « twist » engendre des problèmes de boiterie par dégradation des onglons.

Les entrées de paddocks prennent le relais des chemins lors de la circulation des animaux. Il ne s'agit donc pas d'y créer des goulots d'étranglement. Elles doivent être de la même largeur que les chemins. Une entrée en V fluidifie le passage des vaches grâce à un piquet positionné à l'intérieur du paddock. Le virage à réaliser ne sera alors plus que de 45°. Pour limiter les piétinements, l'entrée peut se faire en fond de prairie tandis que la sortie se fera dans la partie la plus proche des bâtiments. Des entrées de paddocks et des chemins bien conçus et entretenus réduisent le temps de trajet et les boiteries. La période de pâturage pourra également être allongée sur l'année. De plus, les animaux arriveront moins sales en salle de traite. C'est du temps de lavage d'économisé.

UN SUPPORT BÉTON

Du revêtement des chemins dépendent leur durée de vie et la facilité de déplacement des animaux. Il ne doit pas être agressif pour les onglons tout en étant stable dans le temps. Le béton est privilégié aux abords immédiats des bâtiments mais n'est pas nécessaire sur l'ensemble du parcours.

Un bon empierrement est dans la majorité des cas suffisant s'il est correctement réalisé. Pour éviter que les chemins ne se creusent et provoquent des boiteries, l'eau doit pouvoir s'écouler facilement. Sur un sol plat, il est préférable de concevoir des chemins bombés et légèrement surélevés par rapport au niveau naturel du terrain. Dans une pente latérale, une inclinaison de 2 à 5 % associée à un fossé en amont assure un bon écoulement des eaux.

La création de chemin peut représenter un investissement important mais ces aménagements deviennent vite des outils de travail indispensables à de bonnes conditions de travail. L'idéal est de pouvoir réaliser les travaux par temps sec et d'assurer un bon tassage avec un cylindre.

À CHAQUE PROBLÈME, SA SOLUTION

- Un réseau d'eau enterré libère de l'astreinte de la tonne à eau. Enfouis, les tuyaux sont à l'abri du gel et du passage des engins agricoles et des animaux.

Il est préférable que les vaches puissent constamment boire. La capacité des abreuvoirs est adaptée à la taille du troupeau. Une vache ayant besoin en moyenne de 70 litres d'eau par jour, le débit n'est pas à négliger afin de ne pas perdre du temps avec une gestion des réserves laborieuse. L'installation de plusieurs vannes facilite la détection et la réparation des fuites. Il faudra également veiller à ce que les bacs soient propres. Les accès aux cours d'eau sont à proscrire afin d'éviter tout risque sanitaire. Un appareil à chlore assure la qualité bactériologique de l'eau distribuée.

 

- Une route séparant les bâtiments des pâtures rend souvent inaccessibles certaines parcelles. L'aménagement d'un boviduc ou de barrières canadiennes est envisageable à condition d'obtenir les autorisations parfois nécessaires. Ces aménagements ont le grand avantage de faciliter les déplacements autonomes du troupeau.

Un paddock d'attente de chaque côté de la route facilite la traversée. Un chemin longeant la route réduit la gêne éventuelle pour le voisinage.

 

- Avoir des vaches qui s'échappent est déjà fortement désagréable lorsqu'elles ne sont que 40. Mais avec plus de 100 têtes, hors de question d'en prendre le risque. Des clôtures de qualité, régulièrement vérifiées et entretenues éviteront une telle mésaventure. Des interrupteurs installés de manière à électrifier par secteur facilitent les interventions et limitent les allers-retours.

 

- Des auxiliaires bien précieux comme le chien de troupeau ou le quad font gagner du temps et de l'énergie. Le premier nécessitera du temps pour son dressage. Une formation est fortement conseillée. Le quad représente un investissement conséquent et un coût d'utilisation plus élevé. Le vélo peut également réduire les temps de trajet.

 

- De nombreuses astuces facilitent le quotidien : une barrière western pour ne pas avoir à descendre de tracteur, un dérouleur de fils pour gagner du temps à la création des paddocks, des tendeurs à intervalles réguliers pour garantir une bonne tension des clôtures. La numérotation des paddocks se révélera très utile pour que votre remplaçant se repère facilement.

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